Pluton  affirmait que « en effet que, les jours, les nuits, les mois et les années n’existaient pas avant que le ciel fût né. » Il rajoutait aussi que  « Le temps est donc né en même temps que le ciel afin que, engendrés en même temps, ils soient dissous en même temps, si jamais ils doivent connaître la dissolution. » Actuellement la notion du temps est difficile à définir, tant elle relève d’approches différentes. Depuis toujours, les hommes ont cherché à apprivoiser le temps. Ce dernier fut progressivement maîtrisé, au fur et à mesure des découvertes scientifiques et des innovations techniques, mais comment au fil du temps, le temps a été conceptualisé par l’homme ?

La conception du temps et l’importance du temps

Durant la préhistoire, il y a environ 3 millions d’années, l’homme ne savait pas écrire. Ils ont été sûrement intrigués par la régularité de certains phénomènes célestes ou par d’autres phénomènes se produisant de manière périodique. L’idéation du temps remonte aux premières civilisations, à l’Antiquité, au IV millénaire avant J.C avec l’invention de l’écriture. En effet ce sont les rythmes naturels que l’être humain a observé qui furent les premiers points de référence pour création d’une gestion du temps. Dans l’histoire de l’humanité durant l’Antiquité, les sociétés agraires et pastorales qui assurent l’alimentation humaine, en observant les mouvements régulières du Soleil, de la Lune et des étoiles, durent se convaincre qu’un ensemble de règles rythmaient le cours du temps, qui impose les mouvements planétaires et les changements saisonniers. Nos ancêtres ont remarqué que les saisons étaient reliées aux étoiles et ils dessinent les constellations en particulier celles des animaux qu’ils connaissent. Ce furent les premières civilisations égyptiennes qui avait remarqué que l’étoile Sirius se lève en même temps que le soleil avant la crue du Nil ( connu aujourd’hui comme le « lever héliaque ») et l’agriculture de l’Égypte antique était aussi  dépendante du cycle du Nil. Ensuite après eux se furent les civilisations méditerranéennes qui ont cherché à guider leurs activités d’après les mouvements des cieux. Les cycles lunaires ou bien l’observation de la lumière du jour indiquaient les époques propices pour la culture et l’élevage, la navigation, et la vie en général. De plus, de nombreux auteurs ont aidé les civilisations à appréhender le temps tel que Hésiode dans son œuvre «Les Travaux et les Jours » ou à partir d’observation des mouvements des cieux .Il dresse un calendrier précis de l’année d’un agriculteur, les variations climatiques, les tempêtes, le passage des saisons, l’époque des pâturages, des moissons et en incluant des conseils sur l’agriculture permettant aussi de gérer les travaux des champs .Ces idées et ces conseils seront repris tout au long de l’Antiquité. Ces horloges célestes ont aidé les civilisations passées, (incas, mayas, égyptiens et grecs) à s’organiser et à planifier leurs tâches principalement agraires.

Agriculture de l’Égypte antique.

La notion du temps acquiert une véritable importance vers le Moyen Âge. La mesure des durées fut primordiale  dans tous les domaines de la vie humaine, que ce soit dans le domaine social ou économique au Moyen Âge. Pour les paysans, leurs travaux étaient rythmés en fonction des saisons. En effet ils travaillent plus durant le solstice d’été, où la durée du jour est plus longue que celle de la nuit tandis que la vie du citadin était rythmée par une chronologie précise. Les jours étaient rythmés par les cloches qui sonnaient à différents moment de la journée et découpaient la journée en heures coloniales, romaines. Par exemple quand l’horloge sonne à « prime », c’est-à-dire, la première heure romaine,  cela correspond au lever du soleil ou bien les « Matines » qui correspondaient à minuit. Chacune de ses heures qui étaient rythmées par des sonneries instauraient notamment les heures de prières des moines.

L’influence des civilisations dans le temps

A travers l’histoire quelques civilisations ont été primordiales pour la notion du temps. Plusieurs civilisations ont établi leurs calendriers avec le but de s’organiser et ceci à partir de phénomènes astronomiques, ( par exemple le jour solaire qui sépare deux couchers de soleil, deux lever de soleil, et l’intervalle séparant deux nouvelles lunes). Les premiers calendriers remontent au troisième millénaire avant J.C et furent conçu par les Babyloniens, les ancêtres des Irakiens. Ces derniers furent élaborés à partir des mouvements lunaires, ils comptaient 12 mois composés de 29 ou 30 jours et ils rajoutaient des jours voire même des mois afin de rester en concordance avec les différentes saisons de l’année. Quant aux civilisations Égyptiennes, elles ont élaboré un calendrier solaire en 12 mois pour cela sur quatre références. L’équinoxe de printemps et d’automne ou la durée du jour est quasiment équivalente à celle de la nuit, 12 heures, c’est en effet le moment où la Terre se trouve à mi-chemin de son parcours autour du Soleil. Le solstice d’hiver où la durée de la nuit est la plus longue de l’année que le jour, et le solstice d’été où la durée du jour est plus longue que celle de la nuit. Puis le calendrier romain a vu le jour au septième siècle avant J-C. Ce calendrier lunaire comptait 304 jours et des jours étaient ensuite ajoutés pour concorder avec l’année solaire. En 46 av. J.-C., Jules César décida d’établir le calendrier égyptien au calendrier agricole pour créer le calendrier julien. Or ce calendrier était peu précis et en décalage avec le cycle des astres mais en 1582 le pape Grégoire XIII réforme le calendrier et crée ainsi le calendrier grégorien que nous utilisons actuellement.