Jusqu’ici nous avons pu remarquer à quel point le temps reste une notion très ouverte et finit par être accompagné d’une certaine ambiguïté. L’écoulement du temps est conséquemment un aperçu changeant, étant donné qu’on peut retrouver la notion du temps dans d’autres échelles.
Il est donc important de citer ou faire référence aux différents temps et leur échelles respectives pour pouvoir avoir une idée encore plus globale, ouverte, et voire expansive de l’écoulement du temps.
- Le temps dans différentes échelles
On peut retrouver la notion du temps dans plusieurs échelles et celles qu’on abordera sont du temps en philosophie, en géologie et en psychologie expérimentale sans pour autant approfondir. On les traitera d’une part parce qu’on accorde à ces temps une certaine importance et d’autre part parce qu’ils ont des différences remarquables.
Le temps en philosophie
La philosophie a sa faculté d’avoir toujours étudié et se questionner sur ce qui est en rapport avec avec le monde et l’existence humaine. Cette activité et discipline a bien évidemment abordé le sujet du temps, et ses pratiquants s’interrogent donc sur sa nature, son origine et son concept. De Platon à Kant, les plus grands philosophes abordent cette notion et font donc du temps une question majeure en philosophie.
On essaye donc en philosophie de définir le temps comme un moment, comme un instant. Que le temps est “surtout le milieu homogène et indéfini, dans lequel se déroulent les événements. […] Il est analogue à l’espace.” , et pour avoir une idée voici comment certains philosophes ont défini le temps:
Platon ( né vers 428 av. J.-C-. à Athènes, Grèce classique et mort vers 348 av. J.-C. à Athènes) considéré comme un des premiers philosophes occidentaux mais aussi comme l’inventeur de la philosophie a décrit le temps en affirmant que:
Un peu plus tard Aristote, disciple de Platon, et très grand philosophe affirme que:“Le temps est le nombre du mouvement”, et des définitions continuent de surgir à travers les siècles et on peut prendre l’exemple de Sartre qui dit que : “Le temps de la conscience, […] c’est le néant se glissant dans une totalité comme ferment dé-totalisateur.”
Le temps a beau être “l’image mobile de l’éternité immobile” pour Platon, il est tout de même sujet de questions comme par exemple: “le temps est-il réel?”, ou “le temps est-il cyclique ou linéaire” voire si “le temps est éternel”.
Cette question sur le temps sera aussi abordée par rapport à plusieurs pensées ( pensée grecque archaïque, pensée métaphysique, pensée classique…)
Le temps en géologie
Contrairement à la philosophie, la géologie est une science plus récente qui connaît ses précurseurs au XV et XVI siècles. Quant au temps dans la géologie, celui-ci est encore plus récent; il a ses origines tout juste au XVIIIe siècle et on parle de: l’échelle des temps géologiques.
Cette échelle a permis d’estimer un âge de la Terre qui est de plus de 4,6 milliards d’années et ceci grâce à plusieurs facteurs.
Alors qu’on va matérialiser la notion du temps qui passe et s’écoule avec par exemple avec une horloge ( ses secondes, minutes et heures), ou encore un calendrier ( jours, semaines, mois, années) ; en géologie en matérialise souvent le temps avec une séquence de roches qui va permettre de nous donner des informations comme le temps de dépôt d’une première succession de couches jusqu’à une érosion récente ( ce qui laisse estimer un âge). Mais tout cela restait très vague et imprécis, on n’arrivait qu’à estimer l’âge de la Terre à environ 2,5 milliards d’années ce qui n’était pas réel. On doit attendre jusqu’au début du XXe siècle avec les travaux de Marie et Pierre Curie sur la radioactivité dont l’outil a vraiment permis d’avoir une idée réaliste du temps géologique, et de déterminer l’âge de notre planète.
Les géologues travaillent et côtoient dans leur domaine des millions et des milliards d’années comme unité de temps. Que peuvent-ils bien penser de l’écoulement du temps?
Le temps en psychologie expérimentale
Voici un autre domaine dont on s’intéresse ou on fait allusion au concept du temps. La “psychologie expérimentale et le temps” reste moins important que les deux autres cités antérieurement mais il reste quand même intéressant d’y faire référence.
Qu’est-ce que c’est la psychologie expérimentale? La psychologie expérimentale est une branche de la psychologie mais qui elle s’appuie sur la méthode scientifique. Dans la psychologie expérimentale on observe et on acquis des connaissances sur les attitudes et les comportements en se basant sur l’expérimentation. Ce qu’il est important aussi de noter en psychologie expérimentale c’est qu’elle entraîne une rigueur et une transparence sans égales. Et que vient faire le temps dans la psychologie expérimentale? Les travaux portés dans la psychologie expérimentale restent jusqu’au jour d’aujourd’hui nombreux, mais un des plus importants qu’on peut citer est celui sur la perception du temps. En parlant de la perception du temps on désigne en effet la perception subjective que l’on a du temps et principalement de son écoulement.
La psychologie expérimentale et pas d’autres domaines voient un dilemme avec le temps. On se rend compte que l’être humain possède des organes qui nous permettent de voir, entendre, sentir, goûter mais pas celui de percevoir le temps. La psychologie expérimentale met en œuvre une étape supplémentaire dans l’étude de la perception du temps en comparant les résultats obtenus des individus avec les données chez d’autres animaux. Ivan Pavlov, psychologue russe né en 1849 réalisait déjà des travaux sur le conditionnement qui ont d’une certaine façon influencé ceux de la psychologie expérimentale pour arriver à une conclusion intéressante: celle que la perception du temps chez l’homme et les animaux sont fondée sur les mêmes bases neurobiologiques.
Un temps présent dans plusieurs échelles qui conséquemment entraîne une nuance dans ce que c’est l’écoulement du temps; mais comment se manifeste le temps dans notre mode de vie, culture, et habitudes?
L'écoulement du Temps 